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Indispensable à la santé osseuse, à l’immunité ou encore à l’absorption du calcium, la vitamine D est aujourd’hui l’un des compléments les plus consommés dans le monde. Mais comme tout micronutriment, un excès peut s’avérer problématique. Si la carence en vitamine D est bien documentée, le surdosage en vitamine D, lui, reste souvent mal compris — et sous-estimé. Peut-on en prendre trop ? Quels sont les risques pour la santé ? À quel moment parle-t-on de toxicité de la vitamine D ? On fait le point.
Une vitamine essentielle… mais à surveiller
La vitamine D joue un rôle essentiel dans le métabolisme du calcium et du phosphore, deux minéraux indispensables à la solidité des os et des dents. C’est pourquoi on la retrouve dans les produits laitiers enrichis en vitamine D, dans les compléments alimentaires contenant également du calcium, ou encore dans des cures pour réduire le risque de fracture, notamment chez les populations âgées et carencées en vitamine D.
Mais son efficacité dépend d’un apport en vitamine adapté à chaque individu. Au-delà de 4 000 UI par jour, et surtout lorsque l’on atteint ou dépasse les 10 000 UI, en dehors de tout suivi médical, on s’expose à un cas de surdosage, avec des conséquences sérieuses pour l’organisme.
Quels sont les symptômes d’un surdosage en vitamine D ?
L’excès de vitamine D entraîne une élévation du taux de calcium dans le sang (hypercalcémie), responsable de troubles digestifs, urinaires et neurologiques. Parmi les symptômes les plus fréquemment observés :
- Nausées, vomissements, perte d’appétit
- Perte de poids inexpliquée
- Fatigue, troubles du sommeil
- Douleurs osseuses ou musculaires
- Calculs rénaux (liés à l’excès de calcium)
- Troubles de la concentration
En cas d’hypercalcémie sévère, l'excès peut même affecter les reins, le cœur ou les vaisseaux sanguins. Ce risque de toxicité de la vitamine D augmente en cas de fortes doses de vitamine administrées sur plusieurs semaines, surtout sans surveillance médicale.
Apport optimal : pourquoi la prudence est de mise
La dose journalière recommandée varie selon les profils. Elle se situe généralement entre 600 et 800 UI, et peut varier en fonction de l’âge, de la santé osseuse, de l’exposition au soleil ou de certaines pathologies. Chez les femmes enceintes, par exemple, les recommandations sont spécifiques. En revanche, des cures à fortes doses (supérieures à 1000 ou 2000 UI par jour) ne doivent être envisagées qu’avec un suivi médical régulier et une mesure du taux sanguin de 25-hydroxyvitamine D.
Il est aussi important de noter que la vitamine D3 (cholécalciférol), plus active que la D2, est la plus utilisée dans les compléments de vitamine. C’est aussi celle qui, en excès, peut poser problème.
Comment éviter les excès ?
Ne jamais cumuler plusieurs sources sans contrôle : certains compléments alimentaires, les produits laitiers enrichis, ou encore les aliments riches en vitamine D peuvent, ensemble, vous amener à dépasser les seuils recommandés.
Éviter l’automédication prolongée : une cure courte (de quelques semaines) à dose modérée suffit souvent à corriger une carence.
Consulter avant d'agir : en cas de doute ou de cure à haute dose (supérieure à 1000 ou 2000 UI par jour), demandez un avis médical et réalisez un dosage sanguin.
La complémentation en vitamine D est une stratégie efficace pour lutter contre les carences, fréquentes notamment en hiver. Mais attention : la vitamine D n’est pas sans risque lorsqu’elle est prise à haute dose sur le long terme. Pour bénéficier de ses effets sans danger, mieux vaut viser l’apport juste, ni trop, ni trop peu. La modération et le suivi médical restent les clés d’un usage éclairé.