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La vérité derrière le mythe #4 : "Les courbatures sont un signe d'efficacité"

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La vérité derrière le mythe #4 : "Les courbatures sont un signe d'efficacité"

“Si tu n’as pas mal après ta séance, c’est que tu n’as pas assez travaillé.” 
Ce genre de phrase, on l’a tous entendue dans les vestiaires ou sur les réseaux. Pour beaucoup, courbatures = entraînement réussi. Mais la réalité est bien différente. 

Les courbatures ne sont pas un indicateur fiable de la qualité ou de l’efficacité de votre séance. Elles traduisent une réaction physiologique normale du muscle à un effort inhabituel, mais ne reflètent pas nécessairement la progression ou la prise de muscle. 

Table des matières

Qu’est-ce qu’une courbature ? 

Les courbatures (ou DOMS pour Delayed Onset Muscle Soreness) apparaissent généralement 12 à 48 heures après un effort intense

Elles sont dues à de micros-lésions des fibres musculaires provoquées lors d’un entraînement inhabituel ou plus exigeant que d’habitude, notamment lors des phases excentriques (quand le muscle s’allonge sous tension, comme lors d’une descente contrôlée au squat). 

Cette réaction déclenche une inflammation locale : le corps envoie alors des nutriments, du sang et des cellules réparatrices vers le muscle concerné.

C’est ce processus de réparation qui renforce ensuite la fibre musculaire… mais le niveau de douleur n’est pas proportionnel à l’efficacité de cette adaptation

 

Pourquoi ce mythe persiste ? 

Plusieurs raisons expliquent pourquoi l’idée “plus j’ai mal, plus j’ai progressé” est si tenace : 

  • Une preuve tangible : sentir ses muscles endoloris donne l’impression d’avoir “bien travaillé”. 
  • La culture du “no pain, no gain” : popularisée dans les années 80–90, cette mentalité a ancré l’idée que la douleur était synonyme de progrès. 
  • Les premières séances : lorsqu’on débute ou qu’on change de programme, les courbatures sont souvent intenses, ce qui donne l’illusion qu’elles sont nécessaires. 
  • Le manque d’explications physiologiques : beaucoup confondent “courbatures” et “croissance musculaire”, alors que les deux phénomènes sont indépendants

En réalité, l’absence de courbatures ne veut pas dire que votre séance était inefficace, mais simplement que votre corps s’est adapté à ce type d’effort. 

 

Ce qu’en dit la science 

Les recherches sont claires : les courbatures ne sont pas un indicateur fiable de la qualité de l’entraînement. 

Une étude publiée dans le Journal of Strength and Conditioning Research a montré que l’intensité des courbatures ne corrèle ni avec l’hypertrophie musculaire, ni avec la progression en force. 

D’autres travaux indiquent que les athlètes entraînés ressentent moins de courbatures, tout en continuant à progresser efficacement. 

Les courbatures dépendent davantage de : 

  • la nature du mouvement (excentrique ou concentrique), 
  • la charge de travail inhabituelle
  • le niveau d’entraînement
  • et même de facteurs individuels (génétique, inflammation, hydratation). 

Autrement dit : elles renseignent sur la nouveauté de l’effort, pas sur son efficacité. 

 

Courbatures et progression musculaire 

La progression musculaire repose avant tout sur la surcharge progressive : augmenter petit à petit le volume, la charge, ou la qualité d’exécution. 

Ce processus stimule l’adaptation musculaire sans forcément provoquer de douleur notable. 

Trop de courbatures, en revanche, peuvent devenir contre-productives : 

  • Elles perturbent la récupération et limitent la fréquence d’entraînement. 
  • Elles peuvent altérer la technique si vous repartez trop tôt sans récupération suffisante. 
  • Elles traduisent parfois un déséquilibre entre effort et récupération (manque de sommeil, de protéines ou de nutriments anti-inflammatoires). 

Chercher systématiquement les courbatures revient donc à confondre souffrance et performance

 

Comment favoriser une meilleure récupération ? 

Une bonne récupération limite l’intensité et la durée des courbatures, tout en optimisant la progression. 

1. Soignez votre alimentation 

  • ZMB : favorise la récupération musculaire et le sommeil tout en soutenant la synthèse hormonale.
  • Glutamine : contribue à la récupération musculaire, soutient l’hydratation cellulaire et le système immunitaire.
  • Créatine : améliore la force et la puissance lors des efforts intenses et aide à la récupération entre les séries.
  • Apport protéique suffisant : les protéines favorisent la réparation musculaire.
  • Oméga 3 : réduisent l’inflammation et améliorent la récupération musculaire.
  • Hydratation et électrolytes : un bon équilibre hydrique aide à éliminer les déchets métaboliques. 

2. Dormez suffisamment 

Le sommeil est la phase clé de régénération hormonale et musculaire. Un manque de sommeil prolonge les courbatures et ralentit la progression. 

3. Activez la récupération 

  • Étirements légers, mobilité, massage ou foam rolling
  • Activités douces (marche, vélo, natation) pour relancer la circulation sanguine. 

4. Adaptez votre volume d’entraînement 

Si les courbatures deviennent handicapantes, réduisez légèrement la charge ou le volume, le temps que votre corps s’adapte. 

 

Ce qu’il faut retenir 

Les courbatures ne sont pas un signe d’efficacité, mais un simple signal que votre corps découvre ou redécouvre un effort. Ce qui compte vraiment, c’est : 

  • la régularité de l’entraînement
  • la progression contrôlée des charges
  • et une récupération optimisée

Chercher la douleur ne rend pas plus fort : la constance, la technique et la nutrition adaptée, oui. 

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