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Que faire en cas d'excès de sélenium

Le sélénium est essentiel, mais en excès, il devient toxique. Perte de cheveux, troubles digestifs, haleine soufrée : voici comment réagir face à un surdosage. 
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Femme qui paraît fatiguée

Trop de sélénium dans l’organisme : un risque sous-estimé. Le sélénium joue un rôle essentiel dans l’immunité et la lutte contre le stress oxydatif, mais un excès peut rapidement devenir toxique. Voici ce qu’il faut savoir. 

 

Table des matières

 

Le sélénium : un minéral indispensable mais délicat à doser 

Le sélénium joue un rôle fondamental dans la défense de l’organisme. Il protège les cellules du stress oxydatif en soutenant l’action d’enzymes clés, comme la glutathion peroxydase, qui neutralise les radicaux libres. Il intervient aussi dans la production de l’hormone thyroïdienne et le bon fonctionnement du système immunitaire. 

Mais comme souvent avec les micronutriments, l’équilibre est fragile. Une carence en sélénium peut entraîner une immunité affaiblie, des troubles hormonaux, voire une fatigue chronique. À l’inverse, un excès de sélénium peut provoquer des effets délétères sur la santé. 

 

Quels sont les dangers d’un excès de sélénium ? 

Un taux de sélénium trop élevé dans le sang peut survenir en cas de prise excessive de compléments alimentaires, ou par consommation régulière d’aliments très riches en sélénium comme les noix du Brésil (jusqu’à 100 µg par noix). Or, l’apport recommandé est d’environ 70 µg par jour pour un adulte. 

Au-delà, le sélénium devient un danger. On parle alors de sélénose, une forme d’intoxication progressive qui peut provoquer : 

  • des troubles gastro-intestinaux (nausées, diarrhées, douleurs abdominales) 
  • une perte de cheveux et des ongles cassants 
  • une haleine à l’odeur d’ail (symptôme classique d’intoxication) 
  • une fatigue chronique ou une irritabilité inexpliquée 
  • des troubles neurologiques à plus long terme

Plus inquiétant encore, certaines études suggèrent qu’un excès chronique pourrait augmenter le risque de développer certaines pathologies, notamment un risque de cancer de la prostate chez l’homme (en cas de surdosage régulier sur plusieurs années). 

 

Comment identifier un surdosage en sélénium ? 

Si vous avez recours à la prise de compléments alimentaires, ou si vous consommez très fréquemment des fruits de mer, du foie, ou des noix du Brésil, il est pertinent de surveiller votre apport en sélénium. En cas de doute, un dosage sanguin peut être prescrit pour évaluer votre taux. 

Un taux de sélénium supérieur à 150 µg/L de plasma est considéré comme élevé. Il n’est pas rare de franchir ce seuil si vous cumulez plusieurs sources de sélénium dans la même journée. 

 

Que faire en cas d’excès de sélénium ? 

La première étape est simple : arrêter immédiatement tout complément contenant du sélénium. Ensuite, limitez la consommation d’aliments très concentrés, comme les noix du Brésil, qui peuvent dépasser à elles seules l’apport maximal tolérable. 

Adoptez une alimentation plus diversifiée, en maintenant une bonne couverture minérale sans excès. Une surveillance médicale peut être nécessaire si les symptômes sont déjà installés. 

Dans la majorité des cas, les effets d’un excès modéré disparaissent progressivement une fois les apports normalisés. Mais attention à ne pas alterner carence et excès : l’objectif reste toujours la stabilité, en visant un apport adapté et régulier autour de 70 µg par jour. 

 

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