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Les articulations craquent souvent au quotidien, que ce soit lorsque l’on se lève après un certain temps d’immobilité ou en se penchant pour récupérer un objet. Il arrive aussi qu’on ait l’habitude de faire craquer les doigts. Mais d’où viennent ces bruits articulaires parfois impressionnants, et sont-ils inoffensifs ?
Cet article vous aidera à mieux comprendre l’origine des craquements, leur lien avec d’éventuelles tensions musculaires, et à déterminer quand il est préférable de consulter un professionnel de la santé.
Qu’est-ce qui provoque les craquements articulaires ?
a) Bulles de gaz dans le liquide synovial
La cause la plus répandue tient à la présence de bulles de gaz dans le liquide synovial, ce fluide qui évite le frottement en lubrifiant l’intérieur des articulations. La membrane synoviale sécrète cette substance riche en nutriments et gaz solubles (dont l’azote).
Lorsque vous craquer les doigts ou d’autres articulations des doigts, la pression interne varie brutalement et libère une bulle de gaz, produisant un bruit de détonation.
b) Tensions musculaires et malpositions
Parfois, des tensions musculaires entraînent un léger décalage mécanique au niveau des articulations : les surfaces osseuses ou cartilagineuses peuvent se repositionner avec un clic ou un pop. Une posture inadaptée ou un déséquilibre musculaire peut alors favoriser ces bruits.
Craquement et douleurs : quand s’inquiéter ?
Les craquements articulaires, en soi, ne sont pas nécessairement pathologiques. Cependant, si vos articulations craquent de façon systématique et s’accompagnent de douleurs articulaires, de gonflement ou d’une perte de mobilité, il est important de se montrer vigilant.
Lorsque des craquements surviennent avec une gêne permanente, il peut s’agir d’une arthrose naissante ou d’une inflammation de l’articulation (par exemple, tensions musculaires excessives, manque de liquide synovial, etc.).
Dans ces situations, un professionnel de la santé (médecin ou kinésithérapeute) peut réaliser une évaluation plus précise, surtout si la douleur persiste au-delà de 20 minutes après un mouvement ou s’intensifie lors de l’activité physique.
Comment éviter ou limiter les craquements ?
a) Maintenir une bonne hygiène articulaire
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Échauffement léger : Avant de pratiquer une activité ou de porter une charge, mobilisez vos articulations (cou, épaules, doigts, hanches, etc.).
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Pratiquez une activité régulière : Une musculature tonique autour des articulations améliore leur stabilité et réduit les micro-déplacements qui engendrent des bruits.
b) Ne pas forcer sur les craquements
Si faire craquer volontairement vos doigts est devenu une habitude (par exemple, craquer les doigts pour soulager une tension), sachez que cela reste un geste bénin dans la majorité des cas, tant qu’il n’existe pas de douleurs articulaires associées.
Cependant, éviter de forcer ou de reproduire ces craquements trop fréquemment est préférable afin de ne pas perturber inutilement l’équilibre articulaire.
c) Vérifier les déséquilibres ou carences
Dans certaines conditions de carence ou de surcharge (exemple : poids excessif, technique de sport inadéquate), les tensions sur les articulations peuvent augmenter, favorisant les bruits articulaires.
Des compléments alimentaires riches en nutriments articulaires (collagène, vitamine D, etc.) peuvent aider à soutenir la santé de la membrane synoviale et du cartilage, bien qu’il soit recommandé de demander conseil à un professionnel.
Quelles solutions pour soulager la gêne ?
a) Gérer les tensions musculaires
Des exercices d’étirement et de renforcement ciblés peuvent réduire les tensions musculaires inutiles autour de l’articulation. Un kinésithérapeute pourra proposer un programme adapté si des déséquilibres posturaux sont responsables des douleurs ou bruits permanents.
b) Adapter l’activité physique
En cas de gêne persistante, modérer l’intensité de votre pratique sportive peut être utile. Opter pour des exercices à faible impact (marche, vélo, natation) permet de continuer à stimuler la production de liquide synovial, tout en évitant la surcharge. L’idée est de maintenir la mobilité de l’articulation sans l’agresser.
c) Consulter en cas de douleur
Si la douleur au mouvement ou la gêne articulaire ne disparaît pas avec le repos ou les ajustements décrits plus haut, il peut être sage de consulter un médecin ou un kinésithérapeute.
Un examen clinique complet permettra d’identifier d’éventuelles pathologies articulaires (exemple : usure cartilagineuse, inflammation chronique, etc.) et de proposer une prise en charge adéquate.
Faut-il s’inquiéter des craquements articulaires sans douleur ?
Dans la plupart des cas, les bruits articulaires ou “pop” que l’on entend au niveau des doigts, des genoux, de la nuque ou d’autres articulations sont simplement dus aux bulles de gaz libérées dans le liquide synovial. Sans gêne ou douleur, ces craquements ne révèlent pas un problème mécanique grave.
Toutefois, si ces bruits s’accompagnent de raideurs ou de douleurs articulaires, il convient d’adapter ses habitudes et, si besoin, de demander un avis professionnel.
Conclusion
Les craquements articulaires s’expliquent majoritairement par la libération de bulles de gaz dans la membrane synoviale, un phénomène généralement inoffensif.
Toutefois, lorsque l’articulation qui craque s’associe à des tensions musculaires ou à des douleurs persistantes, il devient essentiel d’identifier la cause sous-jacente (surmenage, carence, déséquilibre postural…) et, si nécessaire, de recourir à un professionnel de la santé.
Mieux vaut alors ajuster sa pratique sportive, veiller à une bonne hygiène articulaire, et envisager des compléments alimentaires ou exercices d’étirement pour protéger durablement ses articulations.